
Depuis une dizaine d'années, le Cambodge et la Chine entretiennent une relation qui n'a cessé de croître. Une relation qui est surtout remarquable dans le domaine de l'économie : exploitation forestière, caoutchouc, minerais, pierres précieuses, agriculture, tourisme : les secteurs d’activités ne manquent pas dans cette coopération mutuelle.
Il faut rappeler que même si 30% de la population du Cambodge vit en-dessous du seuil de pauvreté, le pays a connu une forte croissance depuis les années 1990. Le Cambodge, qui a un excellent accès à la mer, tient à conserver ses liens avec la Chine voire les améliorer pour faire face à ses deux puissants voisins, le Vietnam et la Thaïlande.
Depuis l'essor de la compagnie pétrolière singapourienne Kris Energy, la Chine entend privilégier le développement d'infrastructures portuaires du pays et mise sur une stratégie globale permettant de connecter la région du Grand Mékong au littoral khmer afin de s’assurer l’importation d’hydrocarbures du Moyen-Orient sans les faire transiter par le détroit de Malacca.
Hun Sen a demandé à Xi Jinping 588 millions de dollars (515 millions d'euros) dans le but de financer de futurs investissements pour son pays. Xi Jinping aurait promis à Hun Sen d'augmenter le volume de leur commerce bilatéral, pour atteindre les 10 milliards de dollars en 2023. Ce la fait les affaires d'Hun Sen, devenu le monton noir de l'Occident après avoir anéanti l'opposition, organisé une farce électorale en juillet et fait main basse sur les ressources du pays depuis trente-trois ans qu'il est au pouvoir.
La Chine, quant à elle s'est trouvé un allié obéissant et servile : Hun Sen à rejeté le projet d'indépendance de Taïwan, comme l'a stipulé la Chine. Avec son projet planétaire des nouvelles routes de la soie, Xi sait qu'il peut compter sur Hun Sen pour renforcer la coopération pragmatique de l'Initiative ceinture et route, l'autre nom du grand dessein chinois. Et disposer d'un nouveau «comptoir», via le port de Sihanoukville, pour contrôler les voies commerciales du détroit de Malacca et assurer sa domination sur la mer de Chine.
En novembre 2021, le magazine Asia Times
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